Salivons devant la mode !

Alexandra marchait tranquillement dans cette grande rue, où se tassait & s’entassait des dizaines, que dis-je ? des centaines de magasins qui se bouffaient les uns les autres à grand coup de –5O% ! La jeune femme était déjà entrée dans pas mal de magasin mais rien ne lui plaisait réellement. Finalement elle avait décidé de se rabattre sur le Grand & Incontournable ‘Glam’ & Chic’, où à vrai dire on trouvait absolument de tout : jean, jupes, robe, lunette de soleil, sac, . . La jolie brune n’avait pas réellement besoin de quelque chose en particulier, mais elle cherchait par-ci par-là, une fringue ou un accessoire qui retiendrait son attention.

Les talons de la belle claquaient sur le sol du magasin, mais ce son qu’elle aimait tant fut rapidement couvert par le bruit ambiant d’agitation & d’excitation, si significatif de ce genre de grands magasins. La Dryness était vêtu d’une paire d’escarpin noir, pas très haut (environ 5 cm) mais tellement confortable et pratique, surtout pour faire les boutiques, ainsi que d’une robe Baby-doll, gris clair/bleuté, souple & vaporeuse, qui faisait ressortir le léger hâle de sa magnifique peau. La jeune femme adorait l’été, tout d’abord parce que cela lui donnait une mine absolument magnifique, et aussi parce qu’elle pouvait enfin sortir dehors sans manteau, sans s’encombrer plus que d’un petit sac et de ses lunettes de soleil préféré.

La climatisation du magasin était sans doute mise à fond tant et si bien que la jeune femme renonça illico à aller chercher des fringue, avec ce léger frisson qui la parcourait, elle n’aurait jamais le courage de se changer. Elle se dirigea donc vers un escalator, celui ci pouvait bien l’emmener là où il le souhaitait. Premier étage : des fringues, 2° étages : encore des fringues et au 3° étage : Fringue et accessoire, Alexandra s’arrêta là, passant tranquillement entre les rayons pour voir si quelque chose la tentait. Il y avait énormément de sac XXL, en toile principalement, très utile l’été pour y mettre sa serviette de plage, ou alors des petits cuirs sexy, des besaces, des pochettes . . Bref de voir tous ces sacs, cela donnait bien envie à Alexandra de changer le sien, un peu dépassé & qui commençait sérieusement à vieillir.

Son œil noisette s’arrêta d’abord sur un sac vert sapin d’une laideur assez décourageante, puis il se dirigea tout droit vers un fourre-tout bleu métallisé irisé électrique. Oui la couleur était très difficile à établir, mais au final il était pas mal du tout, plutôt grand, un peu informe, un petit côté rétro parsemé d’une baba coolitide assez bien affirmé, et juste à côté le même, mais en caramel, beaucoup plus simple et plus soft, avec un caractère hippie plus souligné. Seulement 2 minutes, 2 sacs, et voilà déjà Miss Scott plongée dans un dilemme cornélien . . !

Diane soupira. Seule dans sa chambre, elle s'ennuyait. Cela faisait déjà deux bonnes heures qu'elle lisait, et les petites lignes imprimées lui sortaient par les yeux. Elle voulait s'occuper, mais comment ? Elle n'avait pas encore choisit son cheval et elle ne connaissait presque personne. Mis à part la découverte de l'académie, qui n'était pas une perspective des plus réjouissante, Diane ne savait pas quoi faire. C'est lorsque la jolie brunette se leva de son lit qu'elle jeta un regard désespéré en direction de son armoire. Malgré le nombre important de valises que possédait la jeune femme, son armoire était désespérement dégarnie. La plupart des vêtements qu'elle possédait était des vêtements traditionnels ou des vêtements d'équitation. Si Diane était tout sauf une fashion victim, elle devait néanmoins admettre qu'elle devait remédier à son manque de vêtements.

C'est donc les cheveux relevés et vêtue d'un jean évasé, de basket urbaines et d'un top vert que Diane sortit de sa chambre, sans bien sûr oublier son éternel sac en bandoulière qui n'allait d'ailleurs pas tarder à rendre l'âme. La canadienne enfourna la clé de sa chambre dans son sac à main, puis elle déambula dans les différents couloirs de l'académie pour enfin se retrouver au grand jour. Puis une pensée lui traversa l'esprit : et si il y avait du monde. Instinctivement les muscles de la jeune Miss Mason se contractèrent. Diane avait absolument besoin d'aller faire du shopping. Immobile à l'entrée de l'académie, elle respira un bon coup et marcha en direction du centre commercial qui était fléché.

Arrivée au centre commercial, la jeune femme aux yeux verts soupira : une rue immense, toute bordée de magasins plus nombreux les uns que les autres se dessinait devant elle. Lequel choisir ? Diane n'allait tout de même pas y passer la journée. D'immenses affiches publicitaires vantaient tantôt les vertus d'une crème anti-âge, tantôt les mérites d'une robe portable par le plus grand nombre d'adolescentes. Mais la jeune femme cherchait la perle rare. C'est alors qu'elle tomba sur le magasin Glam & Chic. Poussée par la curiosité, la canadienne pénétra dans la boutique.

Une très agréable sensation de fraîcheur l'accueillit. La clim était probablement poussée à fond, ce qui n'était pas pour déplaire à Diane, qui aimait le froid. Avec inquiétude cependant, elle guetta le magasin : ce n'était pas le plus bondé, la jeune femme pouvait se rassurer. C'est donc avec curiosité et calme que la brunette parcourait les différents rayons. Beaucoup de vêtements étaient "in", beaucoup trop voyants ou vulgaires pour la Miss Mason. Très difficile sur le choix des vêtements, il était très rare que Diane revienne d'une excursion au centre commercial les mains pleines.

Le 1er étage ainsi que le 2nd, beaucoup trop éloignés des goûts de la jeune femme, furent délaissés au profit du 3ème. Vêtements et accessoires. Diane marchait lentement entre les rayons, quand une blouse blanche avec de jolis motifs fleuris attira son attention : très ouverte sur les épaules, elle pouvait être portée de plusieurs façons, dont une consistait à la mettre légèrement sur le côté pour découvrir une épaule, subtilement. La brunette s'en saisit avec rapidité, avant de consulter la taille : 38. Diane avait des épaules larges qui nécessitaient des vêtements bien coupés. 100% coton. La canadienne fut emballée et c'est donc avec joie qu'elle garda le cintre à la main avant de se remettre en route. Machinalement, elle se retrouva au rayon des sacs à main. la jeune femme avait une nette préférence pour les sacs en cuir et en bandoulière, mais vu la bonne qualité des produits elle s'avança dans le rayon sans aucun choix prédéfini, et elle eut raison. Son regard fut attiré par un magnifique sac en toile qui se portait soit à l'épaule soit en bandoulière, au choix. Diane l'observa attentivement : bleu pétrol, le sac était simple, uni, mais d'une couleur qui plaisait à la canadienne. L'esprit pratique, cette dernière tâta les poches, évalua d'un oeil averti leur volume ainsi que leur solidité. Le sac paraissait pratique, pas trop cher en plus. Et de deux. C'est lorsqu'elle se retourna pour poursuivre son choix que la jolie jeune femme aux yeux verts bouscula, sans grande brutalité une jeune femme, qui paraissait, au premier coup d'oeil, être de son âge.

- Oh pardon, je suis désolée, je n'ai pas regardée où j'allait.

Alexandra fut sortit de sa réflexion par un petit accrochage avec une autre personne. Elle releva brusquement les yeux de ses deux sacs, pour les porter sur la cause de sa perte d’équilibre momentané. C’était une jeune femme, d’à peu près 17 ans, comme elle, avec une longue crinière brune & de jolis yeux verts. La Dryness avait toujours voulu avoir des yeux bleus ou verts, voir même gris. Elle trouvait que marron ou noisette c’était bien trop commun, mais enfin, les siens avait tout de même une jolie teinte, ils étaient profonds, vifs et expressifs, et surtout s’accordait avec tout les maquillages ce qui était plutôt pratique.

« C’est bon . . »

La jeune femme toisa son interlocutrice qui n’était à vrai dire pas réellement le genre de personne qu’elle fréquentait. Elle était plutôt mal habillée, enfin non, pas mal, mais disons communément habillé, avec une ou deux tendances de retard. Des baskets ? Cela faisait bien longtemps que la jeune femme n’en portait plus, sauf pour faire du sport, elle y préférait largement les chaussures, tels que bottines, ballerines, escarpins, . . à la limite des converses qui donnait un certain style quand elles étaient un peu usées. Malgré le goût visiblement peu prononcé de la jeune femme en matière de mode, Alexandra ne savait si elle devait se risquer à lui demander son avis. La brunette regarda les articles que son inconnu avait dans les bras, la robe à fleur n’était pas vraiment son style, mais elle n’était pas moche, quant au sac bleu pétrole, il était plutôt sympa, même très. C’est pourquoi Alexandra finit donc par interroger son interlocutrice.

« Excuse-moi, Tu préfère lequel ? »

La Dryness lui tendit les deux sacs pour qu’elle puisse juger de plus près. Alexandra avait peut-être un petit faible pour le cuir bleu, mais l’autre était aussi jolie, et surtout beaucoup plus simple à porter. Vu que la brune en face d’elle avait un sac bleu pétrole entre les mains sans doute préférerait-elle le bleu qu’Alexandra tenait dans sa main droite, mais à vrai dire, elle n’en savait absolument rien.

Diane sentit les paroles de la jeune femme lui couler sur le dos telle une douche glacée, tout comme son regard qui paraissait alerte et qui vous donnait la bizarre impression d'être passée aux rayons X. D'un coup d'oeil rapide, la jeune femme analysa sa jeune semblable : sa tenue était féminine, et très tendance. Escarpins, petite robe, lunettes de soleil... Diane sentit qu'elle n'était pas son anti-thèse, mais presque. La brunette, elle, aimait les vêtements "bohèmes" et "hippies". Si en ce moment elle piochait dans la mode actuelle pour se vêtir, elle ne le faisait pas pour être dans le mouvement, mais tout simplement parce qu'elle adorait ce genre de vêtements, esthétiques, pratiques, qui ne vous faisaient pas ressembler à une poupée.

Lorsque la jeune femme aux yeux noisettes en face d'elle lui demanda un sac, Diane ne la crut pas. La situation était pour ainsi dire inhabituelle, car si deux copines se seraient portées conseil, pas deux inconnues. Mais la jolie canadienne ne prêta au jeu et observa les sac. D'un sac à l'autre, son regard analysait chaque détail. Couleur, forme, matière, volume... Et sans un brin d'hésitation la préférence de Diane se porta sur le sac brun : les motifs hippies qui y figuraient l'avaient conquises :

- A ta place je choisirais le brun.

Un doute subit s'empara de la jeune femme aux yeux verts, puis non, elle était décidée.

- Les deux sont beaux mais je préfère décidement le brun.

Diane sourit, sans savoir que faire. Elle resta immobile devant sa jeune semblable, attendant l'avis de cette dernière. Puis la Hurrican's tenta une présentation, malgré le regard affirmé et légèrement supérieur de l'autre jeune femme.

- Diane Mason. Je suis à Freedom Creek.

Elle n'osa pas révéler sa maison, de peur de tomber sur une Dryness Moutain qui, fidèle à sa maison, l'aurait snobé sans autre forme de procès.

La jeune femme écouta attentivement la réponse. Le brun ? Alexandra tourna son regard sur le sac brun. C’est vrai qu’il était beau, il était tout simple, mais se porterait avec tout les styles : robes, jean, short, et toutes les couleurs. Ce qui n’était pas réellement le cas du bleu, qui ne s’accorderait sans doute pas très bien avec un jean. La Dryness posa donc le bleu avec les sacs qui n’avaient pas encore trouvé de gentils propriétaires.

« Vas pour le caramel alors ! »

Elle sourit gentiment à la jeune femme. Si celle si semblait trouver sa démarche un peu étrange du fait que les deux jeunes femmes ne se connaissent pas, pour Alexandra se n’était pas vraiment particulier. A vrai dire la jeune femme était plutôt quelqu’un de fermé, pas vraiment très agréable au premier abord ! Mais lorsqu’elle avait besoin d’autrui, et autant vous dire que se n’était pas courant, elle n’hésitait pas plus d’une seconde. Que se soit pour un conseil, ou même pour qu’un inconnu lui paye un café, . . la jeune femme savait être douce & mielleuse quand il le fallait.

« Oh tu es aussi de Freedom Creek ? »

Décidément on en croisait absolument partout. A croire que la ville en était infestée. C’est vrai dès que la jeune femme sortait, elle rencontrait un Freedomien. A vrai dire se n'était pas très agréable, la Dryness avait l’impression d’être suivit, de ne pas pourvoir s’échapper de cette école, même quelques instants. Où qu’elle aille, elle pouvait être sûre que tout les jeunes gens de son âge étaient à Freedom Creek. C’était à la fois sympathique de savoir que la plupart des personnes ici partageais sa passion, mais en même temps lassant de ne rencontrer absolument personne de nouveaux.

« Alexandra Scott, de Dryness Mountain et toi ? »

La brunette avait déjà sa petite idée sur la maison de Diane. En effet, c’était claire qu’elle n’avait ni le style, ni l’arrogance des Dryness Mountain. De plus c’était tout simplement impossible que la jeune femme se soit retrouvée chez les Flowried Hills, tout d’abord elle avait visiblement un sens de la mode assez restreint, ce qui n’était vraiment pas le cas de ces vipères roses & décolorés. Et puis aussi tout simplement parce qu’Alexandra flairait ces pimbêches d’aussi loin que le crissement aigu de leur voix était audible ! De toute manière il valait mieux pour la jeune femme qu’elle ne soit pas une FH, Alexandra aurait très certainement coupé court à la conversation. Non, ne vous en faite pas se n’était pas le genre de personne à faire une scène au beau milieu du magasin !

« Hurrican Rivers ? »

Si Diane était heureuse de faire des rencontres, il lui arrivait aussi de les apréhender. Aux mots que prononça la jeune miss Scott Diane se raidit, presque inconsciemment. Une Dryness Mountain ? La jeune femme aux yeux verts et à la masse brune n'avait pas souvent peur des autres gens. Mais elle connaissait leur réputation : bouffis d'ambition, les élèves de la maison de Logan Hécart n'étaient pas non plus connus pour leur sympathie et leur bon fond. Qu'importe. Diane savait se défendre. Même si son visage ne souriait pas, la jeune femme n'avait pas non plus l'air antipathique. C'est donc d'un ton affirmé mais tranquille qu'elle répondit à Alexandra :

- Oui, Hurricans.

Diane n'avait pas spécialement envie de continuer leur conversation. Mais en même temps, un désagréable sentiment la chatouillait, bien qu'elle ne saurait dire lequel. La jeune canadienne n'aimait pas se forcer. Elle remarquait que beaucoup de gens n'hésitaient pas à parler de tout et de rien de peur de paraître ridicule ou inintéressant. Diane n'était pas dérangée par ce genre de choses tout simplement parce qu'elle orêtait peu d'importance aux dires des autres personnes. Les rumeurs, les réputations... Tout cela lui passait bien au dessus, et c'est pour cela qu'elle s'éloigna de sa camarade, sans aucune antipathie :

- A la prochaine peut-être.

Elle ne sut si la Dryness allait la suivre. Diane, elle, s'éloigna, en quête de vêtements à peu près décents à se mettre.

[C'est court... Vraiment désolée, je suis fatiguée mais je voulais pas laisser le sujet en plan]

Alexandra avait donc vu juste, une Hurrican River ! Tout ce qu’il y a de plus lassant. En effet même si c’est vrai que les Hurrican étaient plutôt des personnes gentilles, sympathiques, avec qui la plupart des gens s’entendaient, ils n’en restaient pas moins, pour la plupart, ennuyeux. Des personnes sans histoires, sans problèmes, et qui ne parlait pour leur majorité que des cours et de leur notes . . Rien qui n’agite la curiosité, qui attire la convoitise, ou qui ne déclenche l’engouement ! Au moins avec les Flowried Hills, l’ambiance était assurée, une mauvaise ambiance certes, mais après tout s’humilier, se jeter des piques, c’était plutôt marrant du point de vue d’Alexandra.

Après la réponse de la jeune femme un léger blanc s’en suivit. Ce genre de silence ne gênait pas réellement la Dryness, elle s’en fichait bien puisque de toute manière elle ne connaissait absolument pas Diane. Elle n’avait rien à lui dire, et s’était sans doute réciproque. Alexandra était donc en train de regarder le prix & les composantes de son sac lorsque la voix de Mlle Mason retentit de nouveau pour lui signifiait qu’elle s’en allait.

« Oui tu as raison, je te laisse continuer ton shopping, tu en as besoin. J’espère que tu choisiras des vêtements un peu mieux que ceux que tu portes déjà. »

Huum, pas très sympa me direz-vous ? C’est vrai, mais pour tout vous dire Alexandra n’était pas réellement une personne des plus adorable. Disons qu’elle ne mâchait pas ses mots, & était très loin de ce genre de personnes qui vous rassurent, qui ne font que vous mentir. Bref, en clair elle n’était pas focul. Mais son air détaché, peut-être un peu froid de temps en temps, pouvait faire penser à de la méchanceté pure, ce qui n’était pas toujours le cas. Oh et puis après tout pourquoi se justifier ? Alexandra était une Dryness Mountain elle ne pouvait pas déroger à sa vrai nature. C’était ce genre de phrase assassine qui était si redouté des autres personnes, & pourtant tellement fréquente dans la bouche des Dryness. Ce n’était qu’entre eux que ces étranges personnages étaient un peu moins machiavélique ! Et encore, il leur arrivait souvent de ne pas s’entendre, trop de forts caractères rassemblés dans la même pièce c’est bien trop explosif. Et oui, les Dryness était pour la plupart des individus qui se servait des autres, comme l’avait fait Alexandra lorsqu’elle avait demandé son avis à Diane . .

La jeune femme ne prit même pas la peine de répondre à la Dryness Moutain. Ses mots acerbes ruissellèrent sur elle comme une goutte de sang sur la peau. Diane ne se retourna pas, elle leva simplement la main avant de la laisser retomber non loin de sa hanche, style "Salut !". Elle ne prêtait pas attention aux apparences, la phrase provocatrice de Miss Scott ne l'atteint donc pas. D'un pas souple, la jeune femme aux yeux émeraudes s'éloigna, ses articles toujours posés sur son bras replié. Si la jolie cavalière se fichait éperdument de ce que pensait les autres d'elle, et plus particulièrement les Dryness Mountain, la réflexion de l'autre jeune femme lui donna matière à réfléchir.

Les rivalités qui existaient entre chaque école venaient, une fois de plus, de se faire sentir. De plus, Alexandra Scott n'y était pas allée de main morte : elle avait clairement montré à Diane que c'était elle la chef, et qu'elle n'allait sûrement pas se gêner pour dire ce qu'elle pensait, au risque d'être solitaire, ce qui, se dit Diane, ne devait pas vraiment gêner un grand nombre d'élève de cette académie si réputée. La jeune femme, en bonne Hurrican, se demanda comment on pouvait vivre avec tant de noirceur dans le coeur. Si elle avait clairement appris que certaines personnes n'avaient pas un gramme de bon fond, elle ne pouvait s'empêcher de s'interroger. Si cela surprenait Miss Mason, cela la fascinait aussi. Elle avait également appris au cours de sa vie qu'il est parfois inutile d'essayer de les faire changer. Tout simplement car certains ne s'en rendent pas compte. Mais aussi car ceux, qui en toute connaissance de cause, se conduisent comme l'avait fait Miss Scott, ne voulaient tout simplement pas changer.

Diane repris donc le cours de sa journée, sans repenser à ce que lui avait dit Alexandra Scott. Son sac bleu pétrole et sa jolie blouse blanche sur le bras, la jeune canadienne continuait à chercher de quoi s'habiller. Elle trouva une jolie paire de chaussures, de jolis sandales à talons compensés, à motifs fleuris, dominante blanche. Aussi bien pour aller en ville que sortir le soir. Pendant de longues minutes, elle chercha à nouveau son bonheur, qu'elle finit par trouver. Tous ses articles sur le bras, elle se présenta à la caisse. Si le prix pouvait paraître élevé, la jolie brunette savait qu'elle avait bien choisit et qu'elle pourrait enfin s'habiller correctement.

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