Cour Particulier d'Éthologie [ Shaïnez d'Orkaïs ]

Il devait être 13h15 quand Shaïnez arriva dans les écuries. Elle avait rendez-vous à 14h00 pétante dans le manège couvert avec Mme Rozier pour un cour particulier d'Ethologie, qui les aideraient à mieux se faire confiance même si sa allait être dur. Shaïnez prit son licol puis le passa autour de la tête de Ushuaïa qui comme à son habitude faisait un raffus effroyable pour sortir de son box.

> Bonjour ma belle! Tu es pressée de sortir ! <

La jeune femme avait essayer de la calmer avec les caresses et la parole mais presque rien n'y faisait. Elle la sorti tenant la longe légèrement dans sa main gauche. Elle commenca à la panser tranquillement pendant que la jument jouait avec les brosses de Shaïnez. Parfois la jeune femme riait aux jeux que faisait sa jument. Quand elle eu fini son pansage, elle lui posa des bandes de travail en faisant bien attention à ce qu'il n'y ai aucun plis pour ne pas la blesser. Les bandes de travail étaient de couleur marron pour les antérieurs et bleus-gris pour les postérieurs. Après les avoir soigneusement et minutieusement posées elle vérifia que tout était bien posé pour éviter toute blessures à sa jument. Elle se releva et posa sa main sur l'encolure d'Uhsuaïa faisant des vas et vient du haut vers le bas. Ensuite elle attacha la longe au barrière du box, mais de facon à se que la jument soit libre de ses mouvements le temps que Shaïnez aille chercher tout le matériel dont elle aurait besoin. Elle ramena tout sa, elle s'assit sur le sol en tenant la longe. Il était que 13h30, elle attendait qu'il soit 45 pour partir en direction du manège. Pendant ce temps elle observait a jument, qui parfois venait la sentir et lui souffler dans les cheveux.

> C'est l'heure d'y aller ma Grande. <

Elle lui colla un bisou entre les deux naseaux, puis elle prit toutes les affaires et se dirigea avec sa jument au manège, là où les attendait Mme Rozier. Arrivée au manège, Shaïnez posa toutes ses affaires sur le sol près de la porte. Puis ensuite voyant que la porf n'était pas encore arrivée, Shaïnez fit marcher Ushuaïa dans tout le manège, la laissant sentir ce qu'elle voulait. Parfois la jument s'arrêtait, camper sur ses membres et regardaient au loin. Mais la plupart du temps elle marchait, d'une allure saccadée regardant d'un oeil inquiet tout ce qui l'entourait les oreilles tournées et légèrement penchées vers l'arrière.

> Làà Ushuaïa ! <

Shaïnez se retourna et vit Mme Rozier près de la porte. Elle s'avanca doucement avec Ushuaïa en main. La jument s'arrêta net et regardant en direction de la jeune femme. Shaïnez posa sa main sur l'encolure et avanca.

Après avoir quitté son bureau rapidement Fanny était allée se changer puis avait englouti un sandwich vite fait et bien fait, et oui aujourd'hui elle n'avait pas le temps d'aller déguster un des délicieux plats du restaurant de la ville, même si l'envie ne lui manquait pas de prendre sa mini Cooper et de conduire telle une tarée, mais elle n'avait pas le temps, même si elle roulait très rapidement. Après avoir enfilé une culotte de cheval blanche, elle modifia au passage son haut marron, qu'elle changea pour un sous-pull à manches longues noir, idéal pour un temps pareil: ni trop chaud, ni trop froid. Puis enfin, elle alla se coiffer ses cheveux en une queue de cheval pour ne pas que ses boucles d'or la nuisent pendant son travail avec la jument de Shaïnez, une élève qui commençait à prendre des cours particuliers avec la jeune directrice.
Enfin, elle sortit de sa chambre et fila aux installations, s'arrêtant au passage à la sellerie pour emprunter une chambrière et une seconde longe puisque si Shaïnez avait suivi ses instructions, elle en avait également pris une.
Le manège couvert n'était pas loin de là, une cinquante de mètres pas plus, la porte était ouverte, du matériel était posé avec soin devant celle-ci, Fanny souri et jeta un coup d'œil à sa montre argentée, avant de sourire, Shaïnez remonta dans son estime.
Ses pas la menèrent enfin au manège, elle était silencieuse et regarda attentivement en même temps cavalière et jument. Shaïnez savait comment s'y prendre, sa position était bonne, même si peut-être il faudrait qu'elle s'assume un peu plus devant sa jument, tirer ses épaules en arrière pour se grandir, lever la tête et avoir une certaine position face à la jument. Quand à celle là, elle regardait autour d'elle avec méfiance et colère. Fanny la regarda attentivement et commença à lire les signes sur le comportement de la jument. Une tête concave qui était signe de sensibilité, des yeux bas sur la tête en forme d'amendes représentait l'affectuosité, l'intelligence et une preuve de timidité, enfin ses oreilles légèrement incurvées l'une vers l'autre montrait une empathie pour son cavalier. Cette jument ne lui aurait pas parut difficile avec ses caractéristiques, pourtant la colère, et les oreilles penchées en arrière montrait un tout autre caractère du cheval, il lui était arrivé quelque chose c'était sûr.

Fanny s'avança tandis que Shaïnez en faisait de même lorsqu'elle aperçut la directrice, quand elles furent à cinq mètres l'une de l'autre, sa jument tira sur la longe et bloqua ses quartes fers, refusant de faire un pas de plus, Fanny l'observa calmement, tout le corps de l'animal était tendu, elle secoua la tête en signe de mécontentement. Sa cavalière tentait de lui faire entendre raison mais il était inutile.
Fanny parla alors doucement s'adressant à la cavalière mais veillant à ne pas effrayer plus n'animal de ce qu'il n'était.
Lâche lui un peu la longe, lui tire pas dessus comme une bourrique voyons, ce n'est pas un âne. Détache là, laisse lui, juste le licol et place toi au centre du manège, ne la laisse pas d'approcher.

Puis Fanny tourna les talons et alla fermer la porte du manière pour empêcher toute fuite possible de l'animal. Enfin elle rejoignit Shaï' au centre du manège et observa l'animal lâché en liberté.
Elle s'adressa à la cavalière sans prévenir:

"Sa m'ennuie de pratiquer avant d'exposer la théorie en cous, sa m'ennuie réellement, c'est hors normes et c'est mauvais pour toi...On va juste faire un essai, si cela se passe mal, tu ne suis que mes instructions. As-tu déjà entendu parler de méthode de consentement?"

Ushuaïa dègnait ne pas faire un seul pas vers la femme qui avançait et parlait doucement à la jeune femme qui essayait de résonner la jument tant bien que mal. Ushuaïa reculait et grattait le sol de son antérieur, regarda la femme avec des yeux signifiant la colère et la peur. Sa queue était légèrement plaquée entre ses postérieurs et sa tête se levait pour regarder de haut la femme. Quand Mme Rozier lui demanda de lacher la jument, Shaïnez s'exécuta. Elle plaça sa main au niveau de l'attache et l'enleva doucement, attendant quand même que la femme est fermé la porte du manège pour éviter que la jument ne s'échappe. Quand cela fut fait, la jeune femme alla se mettre au centre du manège, puis elle fut rejoint par la prof' qui regardait Ushuaïa aller et venir dans le manège. Shaïnez regardait attentivement tout les faits et gestes de sa jument.

Lorsqu'elle fut lachée, la jument parti telle un souffle de vent dans le manège, se dirigeant directement vers les parois du manège, son galop était léger mais saccadé. Ses oreilles étaient toujours vers l'arrière et un œil regardait attentivement les deux jeunes femmes qui se trouvaient au centre. La jument regardait ce qui l'entourait et essayait sans cesse de fuir, s'arrêtant, faisant demi-tour, lançant des ruades à qui en voudrait. Shaïnez n'en revenait pas, sa jument méprisait tout ce qui l'entourait y compris elle. L'animal s'arrêta ronflant bruyamment et sa respiration était bruyante. Tandis que Shaïnez gardait toujours un œil sur sa jument, Fanny sa prof lui fit comprendre qu'elles auraient du commencer par un cours théorique. Mais Shaïnez connaissait déjà quelques trucs sur l'éthologie, garce aux nombreux livres qu'elle avait lu. D'une voix calme elle répondit.

> Oui j'en ai déjà entendu parler. Cette méthode consiste en premier lieu à se placer comme dominant par rapport au cheval. Ce dernier comprend rapidement que sa sécurité se trouve près de son maître. Lorsque le cheval fait croire qu'il veut fuir, le dresseur le laisse faire, bien-sûr, mais il va également l'obliger à rester éloigné jusqu'à ce qu'il décide lui-même, et qu'il montre, par son attitude corporelle, qu'il souhaite se rapprocher. C'est un principe important de la méthode douce : c'est au cheval de prendre les décisions et non d'être contraint, au risque d'une incompréhension et donc d'une frustration. <

Elle en avait retenu pas mal sur les livres et cela la sauvait sur certaines choses. La jument tournait en rond en sentant un point précis. Ses oreilles faisaient des vas et vient d'avant en arrière se méfiant de la moindre chose. Elle grattait le sol, puis plia ses antérieurs pour se coucher, mais un léger petit bruit la perturba et elle se releva aussitôt pour partir au galop. Shaïnez regarda sa prof puis reposa ses yeux sur la jument. Ses yeux montraient de la tristesse, peur de ne pas y arriver, mais d'un autre côté il montrait la argne et la persévérence de la jeune femme qui ne laissera pas tomber sa jument.

Fanny regarda le comportement de la jument de Shaïnez, peut importait ce qui se passait à l’extérieur, il aurait pu y avoir le feu à l’académie, rien n’aurait fait bouger Fanny. Elle se concentrait sur l’animal, qui galopait nerveusement au tour d’elles, se collant contre les paroi comme si elle voulait s’éloigner le plus possible des humains, ses yeux n’étaient que des laves brûlantes de colère noire. Fanny écouta Shaïnez prononcer les mots, ils sonnèrent faux dans s abouche, Fanny du en conclure que s’étaient le livres qui lui avaient fournis les phrases, elle grimaça, c’est bien d’apprendre par cœur, mais apprendre ne veut pas dire comprendre et assimiler et là c’était différent. Des phrases ne mettront jamais en jamais en pratique, ni pousseront un élève à la réussite, c’est l’assimilation des mots et de la compréhension qui mène à la réussite et à la gloire.
Fanny tourna le dos à la jument, comme si elle l’ignorait, puis elle fixa Shaïnez dans le yeux, la demoiselle la regarda aussi, elle trépignait pour commencer. Fanny soupira, se calmant elle commença se leçon :
« Leçon numéro un, ne jamais quitter son cheval du regard. Ce n’est pas parce que je vous regarde que vous devez me regarder, à moi vous em devez rien, c’est pour votre jument que nous sommes ici .»

Fanny se posta derrière Shaïnez, il ne fallait pas que la directrice soit dans le manège si elles voulaient mettre en pratique le consentement, mais Shaïnez n’était pas assez expérimentée pour rester seule.
Fanny regarda la cavalière, et posant ses gracieuses mains sur les épaules de la jeune femme, elle la positionna comme il fallait, c’est-à-dire toujours plus en avant que les épaules de la jument qui galopait sur la piste pour se défouler.
« Leçon numéro deux, toujours montrer qui est le maître, vous allez pivoter sur vos jambes en même temps que votre jument galope au tour de vous, n’ayez jamais les épaules plus en arrière que celles du cheval car sinon vous allez lui faire comprendre le contraire de ce que vous souhaitez. Bien…» dit-elle après un moment observant Shaïnez.
«Maintenant, poursuivit-elle, claquez votre longe doucement contre votre jambe et renvoyez votre jument loin de vous, ne la laissez pas s’approcher, soyez agressive sans toute fois paraître dangereuse, ne quittez pas votre cheval du regard, peu importe ce qui se passe à l’extérieur Orkaïs. Continuez, éloignez votre jument, ne la laissez pas ralentir, »

» Demande de cour particulier.
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